par Elisabeth Cerqueira, Dt.P.,
Nutritionniste-Diététiste, Présidente et cofondatrice
Devenir un coureur plus rapide, plus fort et plus endurant ne dépend pas uniquement du nombre de kilomètres parcourus ou de vos intervalles. Ce qui se passe hors des sentiers, soit le sommeil, la gestion du stress, la récupération musculaire, et surtout l’alimentation, sont tout aussi déterminants pour vos performances et votre santé !
La nutrition sportive est un pilier fondamental souvent sous-estimée ou mal comprise. Beaucoup de coureurs se demandent :
👉 Que faut-il manger avant une longue sortie ou un marathon?
👉 Que consommer pendant une course?
👉 Faut-il absolument manger ou boire pendant si on a bien mangé avant?
👉 Quelle est la place des glucides, des protéines et des lipides?
Aujourd’hui, notre nutritionniste Elisabeth Cerqueira vous aide à démystifier la nutrition pour la course à pied afin que vous puissiez mieux performer, récupérer plus efficacement, prévenir les blessures et garder le plaisir de courir.
Les muscles utilisent principalement les glucides (sous forme de glycogène) comme carburant principal pour les efforts intenses. Les protéines sont essentielles pour réparer et renforcer les fibres musculaires et maintenir l’intégrité du système immunitaire. Enfin, les lipides jouent un rôle clé dans les efforts prolongés de faible à moyenne intensité et participent à l’équilibre hormonal et à l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K).
Une nutrition adaptée contribue non seulement à courir plus vite ou plus longtemps, mais aussi à prévenir les blessures (fractures de stress, déchirures musculaires), à améliorer la récupération, à réduire le risque d’infections et à favoriser une santé métabolique et cardiovasculaire optimale.
L’objectif est d’optimiser vos réserves de glycogène musculaire.
Choisissez un repas riche en glucides complexes (pâtes, riz, quinoa, pommes de terre), accompagnés d’une source de protéines maigres (poulet, poisson, tofu) et de quelques légumes cuits pour réduire la charge en fibres.
💡 Évitez les plats trop gras ou très épicés qui peuvent ralentir la digestion et irriter le système gastro-intestinal. Certains sont plus sensibles au lactose à ce moment, à tester et limiter, le cas échéant.
Privilégiez un petit déjeuner riche en glucides à indice glycémique modéré-élevé (gruau, pain grillé, bagel, banane), avec une petite quantité de protéines. On réduit au minimum le gras et les fibres. Rien de nouveau, on opte pour le terrain connu et testé dans les conditions similaires.
💧 Hydratez-vous dès le lever, avec de l’eau, voire ou une boisson électrolytique.
⚠️ L’entraînement du système digestif est aussi essentiel : testez vos apports énergétiques pendant vos longues sorties pour éviter les troubles gastro-intestinaux le jour J.
Dans les 30 à 60 minutes après l’effort, consommez un repas ou une collation qui combine glucides (pour restaurer le glycogène musculaire) et protéines (pour réparer les fibres musculaires).
✅ Exemples : 250-350 ml de smoothie protéiné, bol de yogourt grec avec granola, sandwich au poulet avec 1 fruit.
💡 Idéalement, la collation post-course devrait contenir environ 1.0-1.2 g/kg de glucides et 20-25 g (au moins 10 g) de protéines.
On entend souvent dire que les glucides sont les « méchants ». Pourtant, ils sont notre principale source d’énergie, autant pour nos muscles que pour notre cerveau. Lors d’un marathon, quand vous êtes au 30e kilomètre et que tout devient mental, ce sont vos réserves de glycogène (issues des glucides) qui vous aident à continuer.
Les glucides sont la principale source d’énergie disponible rapidement et indispensable à haute intensité.
Pendant une course, vous puisez dans vos réserves de glycogène musculaire et hépatique. Lorsque ces réserves sont épuisées, vous risquez de « frapper le mur », une sensation d’épuisement extrême liée à l’épuisement du glycogène.
Les glucides alimentent aussi le cerveau. Lors des derniers kilomètres d’un marathon, l’aspect mental prend le relais, et des apports réguliers en glucides aident à maintenir la concentration et réduire la perception de l’effort.
Manger des glucides variés (pâtes, riz, patates, quinoa, fruits, légumineuses) permet de recharger ces réserves et de prévenir la fameuse sensation de « frapper le mur ».
Avant une sortie longue ou une course, privilégiez des glucides simples et faciles à digérer (pain, bagel, banane, confiture). Pendant l’effort, les gels ou boissons sucrées apportent une énergie rapidement disponible. En dehors de la course, misez aussi sur des glucides complexes (légumineuses, grains entiers, légumes racines) pour soutenir votre santé globale et votre récupération.
Pendant chaque entraînement, vous créez de microdéchirures musculaires. Les protéines sont donc essentielles pour reconstruire et renforcer vos muscles.
L’idéal ? Les répartir tout au long de la journée, et non tout concentrer dans un seul repas. Pensez à inclure une source de protéines à chaque repas et collation : poisson, poulet, œufs, tofu, yogourt grec, ou encore des légumineuses et produits à base de soya si vous êtes végétarien(ne).
Après un entraînement, essayez de consommer rapidement un mélange glucides + protéines pour optimiser la récupération.
Bien sûr ! Mais il faut être plus vigilant. Il est parfois difficile d’atteindre ses besoins en protéines uniquement avec des sources végétales. Dans ces cas, un complément protéique peut être utile (poudre végétale, collations enrichies). Attention : opter pour des produits portant le logo NSF ou Informed choice afin d’éviter les risques de contamination par des substances interdites.
J’encourage toujours mes clients à planifier leurs repas et à varier les sources (tofu, tempeh, légumineuses, noix, graines). L’idée est d’éviter les carences, notamment en fer, en B12 et en leucine, un acide aminé clé pour la récupération musculaire.
Les bons gras sont indispensables! Ils soutiennent vos hormones, favorisent l’absorption des vitamines (A, D, E, K) et apportent une énergie stable pour les efforts modérés ou très longs.
Privilégiez les gras insaturés : avocat, huile d’olive, noix, graines, poissons gras.
Cependant, évitez d’en consommer en excès avant une course, car ils ralentissent la digestion et peuvent créer un inconfort digestif en plein effort.
✔️ Pendant la préparation et les semaines où le volume d’entraînement augmente, augmentez vos apports en glucides pour soutenir les longues distances. L’assiette du sportif les jours d’entraînement est 1/3-1/3-1/3 et non le classique 1/2-1/4-1/4.
✔️ Les protéines restent stables (environ 15-20 % de l’apport total), mais peuvent être légèrement augmentées avec l’âge ou selon l’intensité.
✔️ Les lipides restent constants, mais privilégiez la qualité plutôt que la quantité.
Avant la course, testez vos repas durant les longues sorties pour éviter les surprises le jour J. La fameuse « surcharge en glycogène », augmentation des glucides 36 à 48 h avant la course, aide à remplir vos réserves.
La clé ? S’entraîner à les utiliser, tout comme on s’entraîne à courir! Sachez qu’il existe des versions sans gluten ou adaptées pour les intestins sensibles.
Chaque personne tolère différemment les gels ou les boissons sucrées. Essayez-les pendant vos longues sorties. Certains préfèrent les gels tous les 30-45 minutes, d’autres les boissons glucidiques ou même des aliments naturels (banane, dattes).
Ne consommez pas les produits distribués sur le parcours si vous ne les avez jamais testés!
Beaucoup d’athlètes amateurs sous-estiment l’impact de la nutrition sur le cœur. Une alimentation riche en fruits, légumes, grains entiers et pauvre en gras saturés réduit les risques cardiovasculaires.
Avant un marathon, pensez à surveiller les signaux d’alerte (essoufflement inhabituel, douleurs thoraciques, palpitations). Une bonne nutrition protège aussi vos artères et aide à mieux supporter les efforts prolongés.
❌ Sous-alimentation chronique : fatigue, risque de blessures, dérèglement hormonal
❌ Régimes restrictifs extrêmes : carences multiples, baisse d’énergie, perte de masse musculaire.
❌ Déficit hydrique : crampes, troubles digestifs, baisse des performances.
Chaque coureur est unique. Votre âge, votre sexe, votre type de corps, votre niveau d’entraînement, vos objectifs et votre historique de santé influencent vos besoins.
Nos nutritionnistes-diététistes chez NutriSimple vous accompagnent pour :
✅ Élaborer un plan alimentaire personnalisé et adapté à vos courses.
✅ Prévenir les blessures et favoriser une récupération optimale.
✅ Maintenir votre motivation et votre plaisir de courir.
✅ Distinguer les faits des mythes nutritionnels.
✨ Anaïs Scovronec, nutritionniste diplômée du Comité International Olympique.
✨ Marlène Bouillon, Ph.D., experte en physiologie et athlétisme.
✨ Geneviève Poirier, nutritionniste passionnée d’escalade et d’endurance.
💬 Prenez rendez-vous dès aujourd’hui pour planifier votre prochaine course et construire une stratégie nutritionnelle solide, adaptée à vos besoins!
Publication : 7 juillet 2025
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