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À la découverte du kimchi
par Marlène Bouillon, Dt.P., Ph.D.,
Nutritionniste-Diététiste et docteure en physiologie/endocrinologie, Vice-présidente et directrice scientifique
Sans doute le plus connu des produits fermentés coréens, laissez-moi vous en présenter quelques atouts insoupçonnés.
Ce condiment, servi aussi en accompagnement, est préparé à l'aide de divers légumes dont le chou nappa, le radis daikon, le concombre, la moutarde en feuille, la carotte, pour en nommer que quelques uns, a fait l'objet d'un article récent publié dans Fermentation. En fait, on y a énuméré quelques bienfaits pour la santé.
Poids corporel
Plusieurs études ont étudié l'impact du kimchi sur le poids corporel. La contribution de divers facteurs a été analysée, notamment le degré de fermentation et les ingrédients. Le kimchi avec du piment rouge semble favoriser la perte de masse grasse et activer la consommation d'énergie. On soupçonne la capsaïcine du piment qui s'accumule de contribuer à cet effet.
Des études antérieures ont également rapporté la suppression de l'expression des gènes liés à l'obésité chez les individus présentant de l'obésité consommant du kimchi fermenté. De même, la consommation de kimchi aurait amélioré des marqueurs de maladies métaboliques telles que l'insuline, le c-HDL et la protéine C-réactive.
Chez les personnes présentant de l'obésité, le kimchi vieilli aurait permis de réduire la pression artérielle, la glycémie à jeun et le pourcentage de gras corporel, tous des facteurs de risque de syndrome métabolique.
Diabète de type 2
Les métabolites et composés actifs présents dans le kimchi suggèrent son intérêt potentiel pour le diabète. En fait, des résultats in vivo ont démontré que quatre semaines de consommation de kimchi avaient réduit la glycémie dans un modèle animal de diabète de type 2.
Profil lipidique
Le kimchi inhibe la production de lipides dans les vaisseaux sanguins. De plus, le kimchi vieilli réduirait considérablement les niveaux de cytokines pro-inflammatoires souvent associées à l'artériosclérose. Chez les individus en bonne santé, la consommation de kimchi au chou a été associée à une réduction du rapport c-LDL/c-HDL dans le sang, des triglycérides et de l'indice d'artériosclérose.
Enfin, la consommation de kimchi frais et fermenté par des patients atteints de prédiabète aurait améliorer le métabolisme des lipides et l'inflammation.
Effets gastro-intestinaux
Les microorganismes du kimchi agissent comme des probiotiques, ce qui affecte favorablement la santé intestinale.
Les bactéries lactiques diminuent le pH intestinal et inhibent la prolifération des bactéries nocives dans l'intestin.
La consommation de kimchi est souvent associée à des effets bénéfiques chez les individus atteints du syndrome de l'intestin irritable.
Cancer
Le kimchi aurait des effets antimutagéniques contre des cancérogènes connus, le kimchi fermenté étant associé à un plus grand degré d'effets antimutagènes.
Le kimchi réduirait le risque d'inflammation et de cancer gastrique, en plus de soulager certains symptômes du cancer.
Système immunitaire
La consommation de kimchi en quantités suffisantes pourrait réduire la gravité de la rhinite allergique (108-180 g/jour), de la dermatite atopique (85-160 g/jour) et de l'asthme (40 g/jour).
Stress oxydatif et vieillissement
Le kimchi vieilli accumule plusieurs substances antioxydantes, y compris les vitamines C et A, les bactéries lactiques et divers métabolites, qui contribuent à l'élimination des radicaux libres.
Lorsque la feuille de moutarde compose 30 % du kimchi, des effets potentiellement protecteur contre le vieillissement du cerveau sont notés chez la souris, grâce à la capacité de réduire la production de radicaux libres et d'augmenter l'activité des enzymes antioxydantes dans le cerveau.
Si j'ai piqué votre curiosité avec cette chronique, et vous ai donné envie de faire l'essai du kimchi, cette recette serait une bonne initiation pour vos papilles.
