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BOUGER ET BIEN SE NOURRIR POUR LA SANTÉ MENTALE!

Nutritionniste-Diététiste Québec, Beauport, Beaupré, Sainte-Foy, Neufchâtel, l'Ancienne-Lorette ou Val-Bélair avec Marlène Bouillon par Marlène Bouillon, Dt.P., Ph.D., Nutritionniste-Diététiste et docteure en physiologie/endocrinologie, Vice-présidente et directrice scientifique

BOUGER ET BIEN SE NOURRIR POUR LA SANTÉ MENTALE!

La prise en charge de la santé mentale se concentre souvent que sur l’amélioration des symptômes psychologiques et comportementaux. Pourtant, les évidences s’accumulent quant aux ennuis de santé dans son ensemble chez les individus atteints de schizophrénie et de troubles bipolaires, par exemple.

Chez les individus atteints de schizophrénie, la mortalité prématurée liée aux causes cardiovasculaires est deux fois plus importante. Les maladies métaboliques sont largement surreprésentées, et pourtant, leur prise en charge est souvent moins bonne que celle proposée à la population générale.

Encourager l’activité physique s'avère donc un outil thérapeutique essentiel, d’autant plus que le manque d’exercice est un facteur de risque modifiable!

 

Bouger, mais comment?                     

Chez les individus atteints de schizophrénie, la sédentarité serait en moyenne de 2 à 3 heures supérieure à celle observée dans la population générale, notamment en raison des symptômes. À cela s’ajoutent l’impact de la médication, notamment les antipsychotiques, et leurs conséquences métaboliques.

Maintenant que la table a été mise sur l’importance du pourquoi, voyons le comment!

Plusieurs études martèlent l’importance de l’encadrement pour maintenir la motivation, notamment chez les individus ayant fréquemment une diminution/perte de la volonté d’agir ou une coupure avec la réalité.

En Amérique du Nord, on retrouve des programmes en attente d’approbation dont InSHAPE (Self Health Action Plan for Empowerment) et KBIM (Keeping the Body In Mind). Ces programmes proposent la reprise d’une activité adaptée et guidée par un professionnel ainsi que des changements notables des habitudes de vie et alimentaires. Le tout renforcé par une psychothérapie.

Les résultats sont-ils présents?

Les résultats obtenus concernent autant la santé physique et psychique, que la qualité de vie ou le fonctionnement cognitif.

  1. Physiologiquement parlant, on note une perte de poids modérée chez les individus atteints de schizophrénie et de troubles bipolaires.

Quelques études rapportent une amélioration des capacités cardiorespiratoires, notamment une augmentation de la capacité maximale aérobie (VO2 max) chez les individus atteints de schizophrénie.

Selon une revue systématique, on peut obtenir en 12 semaines un effet de prévention des troubles métaboliques des antipsychotiques.  Lors de chaque séance de 20 à 40 minutes en continu, on vise l’atteinte de 50 à 60 % de la fréquence cardiaque maximale.

 

  1. Psychologiquement parlant, de nombreuses études confirment un effet réel sur l’absence d’initiative/de volonté/d’endurance et l’isolement social, par exemple, en présence de schizophrénie. L’activité physique devient un outil supplémentaire pour les atténuer.

De nombreuses études mentionnent également les bienfaits de l’activité physique en ce qui concerne la dépression uni- ou bipolaire.

L’exercice est également associé à une amélioration du sentiment d’efficacité personnelle et de la qualité de vie chez les personnes vivant avec la schizophrénie ou des troubles de l’humeur.

Quelques études confirment la réduction des symptômes dans le trouble panique, l’anxiété généralisée et l’état de stress post-traumatique.

En ce qui concerne les femmes atteintes d’anorexie mentale, la « réhabilitation physique supervisée » par un éducateur ayant des compétences médicales et sportives aiderait à la reprise du poids.

Enfin, plusieurs études ont permis de mettre en évidence que l'activité physique se traduit par   l'augmentation de neurotransmetteurs, dont la sérotonine (propriétés antidépresseurs) et l'endorphine (responsable de la sensation de bien-être), surtout si la pratique se fait en plein air.

 

  1. Neurobiologiquement parlant, l’activité physique favoriserait la plasticité de l’hippocampe (structure importante du cortex cerébral dont la plasticité est la base physiologique de l'apprentissage et de la mémoire), et ce, tant dans la dépression que dans la schizophrénie. Il en découlerait une récupération des capacités de se souvenir ou de reconnaître de nouvelles informations ou de nouveaux événements survenus.

Plus globalement, le bénéfice de l’activité physique serait lié à son action anti-inflammatoire au niveau du système nerveux central. Par exemple, une forte inhibition du TNF-alpha par les catécholamines (composés jouant le rôle d'hormone ou de neurotransmetteur) produites lors d’un exercice modéré à intense (65-70 % de la capacité maximale) pendant 20 minutes. Cet effet contrebalancerait ceux de l’inflammation chronique de bas grade présente au niveau du système nerveux central.


Lectures complémentaires suggérées :

https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/2037_bouger_sante_mentale.pdf
https://lemedecinduquebec.org/archives/2022/8/sante-mentale-l-activite-physique-nbsp-un-peu-est-parfois-tres-bien/
https://www.esantementale.ca/Ontario/Activite-physique-et-sante-mentale-Informations-pour-les-adultes/index.php?m=article&ID=69834
https://aqmse.org/les-effets-de-lactivite-physique-sur-la-sante-mentale/
https://eksap.umontreal.ca/2021/05/05/le-sport-cest-bon-pour-la-sante-mentale/
https://minds-ge.ch/2019/01/28/66-facons-de-bouger-pour-votre-sante-mentale/ (source de l’image)
https://www.nutrisimple.com/fr/chroniques/activit%C3%A9-physique-parce-qu-entra%C3%AEner-son-cerveau-pourrait-att%C3%A9nuer-le-risque-de-d%C3%A9pression/

 

 

En résumé, cet outil reflète bien que la santé mentale requiert une bonne santé globale. Il est connu que la sédentarité observée en présence de problématiques de santé mentale s’accompagne souvent d’une alimentation déséquilibrée et de tabagisme. Donc, il faut travailler sur l’ensemble des saines habitudes de vie, autant l’alimentation que le fait de bouger.

Les nutritionnistes-diététistes clinicien.ne.s sont là pour vous aider à mieux gérer le volet nutrition des comorbidités associées et pour prévenir les carences qui pourraient aggraver les symptômes d'une problématique de santé mentale.

 

Références

  • La Revue du Praticien Médecine Générale, 32(996):164-165.
  • https://www.bbc.com/afrique/articles/cv28y827p30o
  • Walker ER, McGee RE, Druss BG. Mortality in mental disorders and global disease burden implications: a systematic review and meta-analysis. JAMA Psychiatry 2015;72:334-341.
  • De Hert M, Dekker JM, Wood D, Kahl KG, Holt RI, Möller HJ. Cardiovascular disease and diabetes in people with severe mental illness position statement from the european psychiatric association (EPA), supported by the european association for the study of diabetes (EASD) and the european society of cardiology (ESC). Eur Psychiatry 2009;24: 412-424.
  • Manu P, Dima L, Shulman M, Vancampfort D, De Hert M, Correll CU. Weight gain and obesity in schizophrenia: epidemiology, pathobiology, and management. Acta Psychiatr Scand 2015;132: 97-108.
  • Dauwan M, Begemann MJ, Heringa SM, Sommer IE. Exercise Improves Clinical Symptoms, Quality of Life, Global Functioning, and Depression in Schizophrenia: A Systematic Review and Meta-analysis. Schizophr Bull 2016;42:588-599.
  • Schuch FB, Vancampfort D, Richards J, Rosenbaum S, Ward PB, Stubbs B. Exercise as a treatment for depression: A meta-analysis adjusting for publication bias. J Psychiatr Res 2016;77: 42-51.

 

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