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Avons-nous une obsession à l'égard de notre corps et une relation troublée avec la nourriture ?

Nutritionniste-Diététiste Québec, Beauport, Beaupré, Sainte-Foy, Neufchâtel, l'Ancienne-Lorette ou Val-Bélair avec Marlène Bouillon par Marlène Bouillon, Dt.P., Ph.D., Nutritionniste-Diététiste et docteure en physiologie/endocrinologie, Vice-présidente et directrice scientifique

Avons-nous une obsession à l'égard de notre corps et une relation troublée avec la nourriture ?

Notre nutritionniste, conseillère scientifique et docteure en physiologie/endocrinologie vous répond.

On connait tous un jeune enfant qui a plongé à pleine bouche dans son gâteau d’anniversaire ou qui a englouti le panier de fraises rouges et parfumées qui venaient d’être cueillies… On se dépêche alors de prendre l’appareil photo ou la caméra afin de capturer et immortaliser ce souvenir précieux en rigolant.

Qui n’a pas fondu à la vue d’un poupon aux joues rebondies et aux cuisses bien dodues ? On en prendrait une croquée tellement on les trouve mignons et attirants ! 

Or, avez-vous constaté à quel point notre perspective change en vieillissant ?
On parlera d’un goinfre ou d’un manque de volonté à la vue du premier scénario et je n’ose pas écrire ici les commentaires qui traversent facilement l’esprit devant un adulte qui offre le même aspect corporel.

On ne se surprendra donc pas de ces tristes statistiques : 

  • Le tiers des fillettes et le quart des garçons de 9 ans ont déjà tenté de maigrir; 
  • Au secondaire, 30,6 % des jeunes de poids normal et 11 % des adolescents ayant un poids insuffisant souhaitent une silhouette plus mince;
  • En 2014-2015, 16 % des femmes de poids normal tentaient pourtant de maigrir;
  • 45 % des enfants de 9 ans sont insatisfaits de leur silhouette;
  • 40 % des filles adolescentes et 34 % des garçons adolescents ont insatisfaits de leur image corporelle et disent vouloir modifier leur apparence;
  • 90 % des femmes n’aiment pas leur silhouette;
  • 70 % des hommes sont insatisfaits de leur apparence physique.

 

Mais à quel moment notre relation avec les aliments et notre image corporelle bascule-t-elle ? 

Il semblerait que cela survienne bien avant l’adolescence. Serait-il possible que ce soit après des commentaires en apparence banale non sollicités ou par mimétisme des comportements/propos des parents et adultes de l'entourage ? Et ce, c'est sans compter les changements corporels naturels de l'adolescence et de l'adulte vieillissant qui ne sont pas toujours faciles à vivre dans une société où le curseur se positionne uniquement sur le « trop » ou le « pas assez » !

De même, pourquoi subitement a-t-on décidé que les proportions anatomiques humaines, les étapes de la vie et la diversité corporelle ne sont plus des faits ? Pas besoin de chercher très loin : les défilés de mode et leurs mannequins émaciés qui sont de plus en plus jeunes, les photos retouchées par photoshop qui inondent les médias, les chirurgies et autres techniques esthétiques qui pullulent, la norme de la jeunesse éternelle, etc.

À l'autre bout du spectre, on retrouve des adeptes de mouvements comme le Body positivity et Health at Every Size®, par exemple. Mais est-ce un plaidoyer senti en faveur de la diversité corporelle et de la liberté d’être comme on est ou un réflexe de survie à la pression de la grossophobie, aux stigmates et préjugés liés au poids? J’ose espérer que c’est une proclamation de l’importance de l’estime de soi et de l’inclusion, une réclamation du respect fondamental de l’individu au-delà de l’apparence. 

La réflexion est lancée, l’avenir nous le dira.

Entretemps, il importe collectivement, mais avant tout à l’échelle individuelle, d’analyser lucidement notre relation avec les aliments et notre image corporelle. Si la réflexion révèle un malaise, une distorsion ou une relation troublée, la consultation d’un psychologue et d’une nutritionniste ayant une expertise dans ce domaine sont à encourager. En effet, la restriction physique est le premier pas dans l'engrenage de la restriction cognitive et de l'amour-haine avec le corps et les aliments. Les dommages collatéraux (ex: santé mentale, perturbation de la régulation physiologique-cérébrale de la prise alimentaire, etc.) ont un prix élevé à payer, surtout quand on considère que les minutes du sablier de la vie s'égrènent sans jamais revenir... 

Osons les couleurs peu importe notre format corporel, savourons avec plaisir les moments de partage précieux avec les gens autour de la table, surtout en cette période de COVID où le contact humain s'est fait cruellement rare, le virtuel étant devenu notre moyen d'entrer en relation avec l'autre.

Contactez un.e nutritionniste pour vous aider à retrouver une saine relation avec la nourriture et votre corps. 

 

Références

Gazelle et potiron. 2017. Cadre de référence Pour créer des environnements favorables à la saine alimentation, au jeu actif et au développement moteur en services de garde éducatifs à l’enfance. [en ligne] https://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/Documents/guide_gazelle_potiron.pdf
(consulté en juin 2021) 

ASPQ. 2017. Industrie de la minceur | Nos priorités. [en ligne] https://www.aspq.org/priorite/industrie-de-la-minceur/   (consulté en juin 2021) 

TPLmoms.com 2019.  Bien Avec Mon Corps : un nouveau site qui valorise une image corporelle saine. [en ligne] https://tplmoms.com/2019/04/17/bien-avec-mon-corps-un-nouveau-site-qui-valorise-une-image-corporelle-saine/  (consulté en juin 2021) 

https://haescommunity.com

https://thebodypositive.org

Source de l'image: Canva

Publication 2 juin 2021

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