L’alimentation méditerranéenne : modèle équilibré et durable

Composition et prévention des maladies 

Une revue systématique incluant plus de 15 études démontre une réduction de 30 % des risques de maladies cardiovasculaires à la suite de l’adhérence à l’alimentation méditerranéenne, et ce grâce à ses composantes caractéristiques, dont :

• Les aliments riches en acides gras insaturés, des « sources de gras favorables » : poisson, noix, graines, huile d’olive.
• Une faible consommation d’acides gras saturés: viandes rouges, produits laitiers riches en gras, beurre, fritures, desserts, et autres aliments transformés. 
• Les végétaux: fruits, légumes, légumineuses…
• Les aliments riches en fibres : produits céréaliers à grains entiers, quinoa, couscous intégral. 
• Une consommation modérée d’alcool. 

Ce modèle alimentaire permet de réduire les risques de diabète de type 2, d’hypertension, de cholestérol élevé et, par conséquent, les maladies cardiovasculaires. 

Les auteurs de cette revue concluent que chaque composante de ce modèle alimentaire peut présenter des bienfaits individuels, mais ce sont les combinaisons de toutes les composantes qui expliquerait la forte association avec la réduction des risques de maladies cardiovasculaires.  

Modèle durable 

Au-delà de la valeur nutritionnelle, l’alimentation méditerranéenne est un modèle durable et écologique. Une revue scientifique en présente les trois (3) aspects environnementaux : 

• Il s’agit principalement d’une alimentation à base de plantes, accompagnée d’une faible consommation de produits animaux et industriels. De nombreuses études démontrent que ceci réduit l’émission des gaz à effet de serre, la consommation d’énergie, de terres et d’eau, comparativement au modèle alimentation occidental. 

• Cette alimentation valorise surtout l’aspect socioculturel. On accorde non seulement l’importance à la valeur nutritionnelle et la réduction du gaspillage, mais aussi au plaisir de préparer et manger les repas en famille et en communauté. Pour les méditerranéens, l’acte de manger va bien au-delà des besoins énergétiques et nutritionnels. 

• Enfin, étant basé exclusivement sur l’achat local et la valorisation des producteurs locaux, il permet de préserver et conserver les traditions méditerranéennes dans le temps. 

En conclusion, l’alimentation méditerranéenne est un modèle qui englobe non seulement la qualité et la santé, mais aussi la biodiversité, la durabilité, l’écologie et la culture.

Références 

Dernini, S., Berry, E. M., Serra-Majem, L., La Vecchia, C., Capone, R., Medina, F. X., Aranceta-Bartrina, J., Belahsen, R., Burlingame, B., Calabrese, G., Corella, D., Donini, L. M., Lairon, D., Meybeck, A., Pekcan, A. G., Piscopo, S., Yngve, A., & Trichopoulou, A. (2017). Med Diet 4.0: the Mediterranean diet with four sustainable benefits. Public health nutrition, 20(7), 1322–1330. https://doi.org/10.1017/S1368980016003177

Widmer, R. J., Flammer, A. J., Lerman, L. O., & Lerman, A. (2015). The Mediterranean diet, its components, and cardiovascular disease. The American journal of medicine, 128(3), 229–238. https://doi.org/10.1016/j.amjmed.2014.10.014