Sauver la planète une bouchée à la fois: le résumé de notre nutritionniste-diététiste

par Marise Charron, Dt.P., Nutritionniste-Diététiste, Cofondatrice et responsable de la formation continue

D'entrée de jeu, je tiens à mentionner que j’ai parcouru ce livre avidement. En effet, en tant que nutritionniste, je tente depuis plusieurs années de manger de manière plus éco-responsable, en cuisinant moins de viandes et plus d'options végétariennes.

Bernard souhaitait nous faire prendre conscience de l'impact que peuvent avoir nos gestes et nos choix à l'échelle individuelle. Mission accomplie! En effet, il aborde la problématique sous divers angles : empreinte écologique, aliments qui voyagent, aliments biologiques, pêche durable, gaspillage alimentaire, réalisation de son propre potager, le « Lundi sans viande », etc. Fait à noter, il parle de déchétarisme, une pratique de plus en plus populaire. Ses adeptes récupèrent des aliments encore bons quoique défraîchis dans les bennes à ordures des supermarchés, fruiteries et restaurants. L'auteur ne dénonce pas cette pratique, mais mentionne qu'elle doit être réalisée avec prudence afin d'éviter l'intoxication ou la contamination.

Véritable boîte à outils, l'ouvrage contient de superbes illustrations réalisées par Simon L’Archevêque, un artiste de talent. On y retrouve également des recettes, en accord avec la philosophie du livre, conçues par la nutritionniste Julie Aubé.

L’auteur nous partage également plus de 100 conseils pratico-pratiques. Parmi la panoplie de conseils présentés, je vous partage ceux qui, selon moi, peuvent être appliqués immédiatement:

1. Cuisiner soi-même le plus possible.
2. Utiliser les aliments un peu moins frais du frigo dans les soupes, potages ou confitures. Se faire des bouillons maison avec des retailles de légumes, des carapaces de fruits de mer, de poulet ou autres.
3. Être de plus en plus locavore afin de diminuer le transport des aliments. Idéalement, respecter le 100 milles (160 km) de transport de la ferme à votre assiette, quand cela est possible. Manger local encourage l'économie locale en plus d'être écologique, car on participe à diminuer l'empreinte écologique ou environnementale.
4. Manger moins de viandes et inclure des repas végétariens voire carrément végétaliens, en adhérant au « Lundi sans viande », par exemple.
5. Cultiver un potager sur son balcon ou sur son terrain, en débutant simplement par un plan de tomates. On peut également faire tremper la base d'un pied de céleri dans l'eau et le replanter par la suite afin d'obtenir son propre céleri.
6. Choisir des poissons qui ne vident pas les océans et suivre les recommandations d'un organisme comme Sea Food Watch. Cuisiner davantage les poissons comme le hareng, les sardines et le maquereau qui sont des poissons peu dispendieux et peu pollués.
7. Planifier votre consommation annuelle en congelant les petits fruits et légumes divers provenant de vos producteurs locaux;
8. Éviter le suremballage et la consommation d’aliments transformés, car souvent on dépense plus d'énergie à produire, à transformer et à transporter ces aliments que ce qu'ils nous fournissent en terme d'énergie.

Mon seul bémol: il peut être irréaliste de mettre tous ces conseils en pratique au quotidien pour une famille, par exemple. Je suggère donc de s'attaquer à la prise de conscience de nos choix dans un premier temps puis d'appliquer un conseil à la fois, selon sa réalité.

Ça vous tente de faire de petits pas, une bouchée à la fois ? Procurez-vous le livre, publié aux Éditions La Presse, dans la majorité des librairies ou commandez-le sur AMAZON. Un cadeau à vous offrir ou à ceux que vous aimez ! Je vous invite également à consulter son site, le nutritionnisteurbain.ca.