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L’INTESTIN : NOTRE DEUXIÈME CERVEAU !

Nutritionniste-Diététiste Québec, Beauport, Beaupré, Sainte-Foy, Neufchâtel, l'Ancienne-Lorette ou Val-Bélair avec Marlène Bouillon par Marlène Bouillon, Dt.P., Ph.D., Nutritionniste-Diététiste et docteure en physiologie/endocrinologie, Vice-présidente et directrice scientifique

L’INTESTIN : NOTRE DEUXIÈME CERVEAU !

Si 2016 était l’année des légumineuses selon les Nations Unies, on peut dire qu’elle aura été plutôt, dans la communauté scientifique, celle de la flore microbienne intestinale ou microbiote intestinal, la nouvelle dénomination. Organe à part entière, hôte de quelque 100 000 milliards de microorganismes dont des bactéries, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules du corps humain (un poids qui représente environ 2 kg), il constitue en quelque sorte une « empreinte microbienne » propre à chaque individu !

LE SAVIEZ-VOUS?

  • 95 % des bactéries qui nous colonisent se retrouvent dans le système gastro-intestinal ;
  • L’alimentation exerce un rôle-clé dans la diversité du microbiote, elle en expliquerait jusqu’à 30 ou 40 % ; (Denis Roy, Professeur en sciences des aliments à l’Université Laval et microbiologiste, Congrès 2016 OPDQ)
  • Hormis l’alimentation, le microbiote maternel, le type d’accouchement, l’allaitement, la génétique, la vieillesse, l’activité physique, le tabagisme, le niveau d’hygiène et l’environnement auraient une grande influence sur la composition du microbiote intestinal ;
  • Environ 70 à 85 % de nos cellules immunitaires se retrouvent dans l’intestin, véritable système immunitaire intestinal dont le microbiote est l’activateur et le régulateur. On lui attribue l’équilibre des phénomènes de la tolérance et de la défense immunitaire ;
  • L’intestin contient 200 millions de neurones qui communiquent entre eux et avec ceux présents dans le cerveau, d’où le titre de 2e cerveau ;
  • Le microbiote est impliqué dans la fermentation de substrats non digestibles, l’assimilation de nutriments, la digestion des glucides, la synthèse de certaines vitamines, la régulation de plusieurs voies métaboliques, le fonctionnement de l’épithélium intestinal et du système immunitaire intestinal.

Pour nourrir cette armée de microorganismes, il faut des substances appelées prébiotiques en provenance de notre alimentation. Les principales sources de prébiotiques sont les fructo-oligosaccharides (artichaut, asperge, ail, poireau, oignon, tomate, banane, orge, seigle, racine de chicorée...) et les galacto-oligosaccharides (kéfir, babeurre et lait maternel). On soupçonne également les polyphénols (ex. : petits fruits, thé vert) de jouer un rôle prébiotique. D’où la contribution importante de l’alimentation mentionnée précédemment !

L’humain adulte présente normalement un microbiote relativement équilibré et stable, on parle d’homéostasie. L’hygiène, les saines habitudes alimentaires et de vie ainsi que les prébiotiques sont responsables de celle-ci. Les perturbations transitoires du microbiote sont monnaie courante et réversibles. Toutefois, le déséquilibre du microbiote ou dysbiose, une altération qualitative et fonctionnelle, peut survenir par la suite de la suralimentation, de la consommation de malbouffe (riche en gras trans/saturé et sucres raffinés, faible en fibres), de la sédentarité et de la prise répétée d’antibiotiques. Les chercheurs avancent l’hypothèse que la dysbiose serait impliquée dans de nombreuses pathologies (obésité, maladies inflammatoires de l’intestin, cancers, diabète, syndrome métabolique, hypertension, syndrome de l’intestin irritable, allergies, asthme...).

Ceci nous amène à parler de l’importance de l’axe intestin-cerveau.

 

SANTÉ MENTALE (voir image)

Le cerveau envoie des messages qui influencent l’intestin, notamment la motilité. Qui n’a pas connu les crampes abdominales liées au stress ! Le stress, en raison des hormones qui y sont associées, nuirait à la survie des bactéries favorables du microbiote. D’autre part, l’intestin a son propre système nerveux qui contient une somme faramineuse de neurones. En plus d’influencer la motricité intestinale, ceux-ci peuvent influencer le cerveau.

Autre fait intéressant : selon des études avec des modèles animaux*, en présence d’un microbiote présentant un nombre insuffisant de bactéries, on observerait une production insuffisante par l’intestin et le cerveau du neurotransmetteur sérotonine, connu aussi comme étant l’« hormone du bonheur ». Ceci n’est pas banal quand on considère que 95 % de la sérotonine se trouve dans l’intestin! Plus encore, la modification du microbiote de souris au comportement dépressif s’est traduite par un impact sur l’hippocampe et l’amygdale, des structures associées aux émotions. Ces souris au microbiote modifié avaient subitement une production accrue de BDNF, une substance inexistante chez les personnes au comportement dépressif. Des études préliminaires chez l’humain à l’aide de probiotiques ont mis en évidence l’amélioration des symptômes anxieux et dépressifs. On note donc avec une influence potentielle du microbiote intestinal sur l’anxiété, l’humeur et les comportements.

Précision 2018: L'intestin a une ligne directe pour transmettre ses états d'âme au cerveau 

 

Devant l’accumulation de données sur l’impact du microbiote intestinal sur la santé, il allait de soi de dégager des recommandations pour en assurer l’état optimal.

Directives alimentaires du comité de médecins pour favoriser la diversité du microbiote intestinal communiquées lors de la Conférence internationale sur la nutrition en médecine de juillet 2016 :

  • Construire des repas autour des aliments à base de plantes (légumes, fruits, grains entiers, légumineuses);
  • Consommer au moins 50-55 g de fibres par jour;
  • Inclure au moins 5-8 grammes de prébiotiques par jour;
  • Ajouter à l’alimentation des aliments fermentés ou probiotiques (yogourt, kéfir, miso, kimchi, choucroute, tempeh, etc.);
  • Éviter la viande rouge, les produits laitiers riches en gras, les aliments frits et les additifs alimentaires;
  • Limiter la consommation de matières grasses;
  • Utiliser des antibiotiques uniquement lorsque cela est nécessaire et ne pas en utiliser pour les maladies virales.

 

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En résumé, considérant l’impact du microbiote intestinal sur notre quotidien à court et long terme et les directives du comité, l’intervention d’une nutritionniste peut vous aider à maintenir un microbiote mieux équilibré et, en fin de compte, obtenir un meilleur état de santé globale. Le livre La santé par l’intestin de la nutritionniste Stéphanie Côté vous permettra d’en apprendre davantage sur l’univers fascinant du microbiote intestinal.

Références

Des bactéries mélancoliques ou comment le microbiote peut jouer sur notre humeur

Microbiote intestinal et santé

Désordres neuropsychologiques et axe cerveau-intestin

https://www.pcrm.org/news/news-releases/physicians-committee-releases-seven-dietary-guidelines-healthy-microbiota


Source de l'image en haut: Beyond Addiction

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